"Royan, principale ville de la Côte de Beauté, est une station balnéaire de choix. Elle ne compte pas moins de cinq plages de sable fin et est nichée de belles villas en bord d'Atlantique"


Ce matin, j'ai déjà les yeux ouverts à 6h00 : je suis trop habitué au rythme du voyage. Je continue un peu ma nuit pour profiter du matelas et me réveille doucement à 8h00. J'ai assez bien dormi et je fais une bonne toilette qui me met en forme, avant de regarder les lieux sympas à visiter dans Royan. J'ai la chance d'avoir une chambre située à deux pas du centre-ville : ça m'évitera de trop tirer sur les jambes et ce ne sera pas plus mal.

À 9h00 je descends petit-déjeuner. Je ricane intérieurement quand je vois la quantité de nourriture qu'on me propose : une chocolatière, un verre de jus d'orange, un croissant, deux pains, une banane, deux Babybel, deux St Môret et deux St Nectaire. Avec de telles quantités, je pourrai couvrir au moins une semaine de petit-déjeuner à vélo. Je mange un tiers de ce qu'il y a et mets le reste dans mes poches : j'ai déjà l'impression d'être au supermarché pour mes provisions. Tout ça me fait beaucoup rire et je remonte dans ma chambre, après avoir très bien mangé, pour lancer une lessive. De nouveau, j'utilise ma subtile technique du fil tendu pour me concocter un étendoir maison. Je commence à être un expert de ce genre de confection. J'essaye ensuite de réserver un barbier mais malheureusement aucun n'est disponible. Tant pis, je verrai ce que je trouve cette aprèm. Après un inventaire complet de mes provisions je pars me ravitailler pour la suite des aventures. Je reviens du supermarché les bras chargés : féculents, fruits, gâteaux, sucres rapides, j'ai de tout. Ça sera parfait pour tenir sur la durée car je prévois de faire mon prochain arrêt à Nantes, situé à environ dix jours de vélo. Je prendrai certainement un camping pour couper la semaine en deux et recharger un peu les batteries. En attendant, je mange ma petite salade tout tranquillement dans ma chambre. Je fais ensuite une bonne sieste et appelle mon ami Alessandro pour prendre des nouvelles. Aujourd'hui, c'est pas trop vite le matin et très doucement l'après midi.

Je me taille la barbe puis pars vers 15h30 chez le coiffeur : une petite coupe s'impose pour améliorer l'aérodynamisme sous mon casque de vélo. Dehors, il y a un beau soleil avec de grands nuages blancs m'invitant à visiter le centre de Royan. Je marche d'abord le long de l'embarcadère, par lequel j'ai débarqué hier, et arrive au port. Un nombre assez impressionnant de bateaux sont accostés. Les alentours sont animés et il y a beaucoup de monde en terrasse pour profiter de l'après-midi. Je continue et atteins la longue plage de la Grande Conche. Là aussi, beaucoup de gens profitent du sable fin et de l'océan pour faire des activités en tout genre : bronzette, baignade, cerf-volant... Je m'installe juste à côté en terrasse et commande un café. Je sors mon carnet afin d'écrire mon périple et reste un bon moment au bar. Il y a un petit air frais très agréable. Je repars en direction du marché central de Royan. La rue qui le précède est bien aménagée avec de jolis palmiers et un goudron de couleur rouge foncé. Une fois devant le marché je suis épaté : un énorme dôme en forme de coquillage, avec un toit blanc et des entrées bleues, occupe l'espace. Dommage qu'il soit fermé et que je ne puisse pas visiter l'intérieur. Ce qui suit est encore mieux...

Je déboule devant la fameuse église Notre-Dame de Royan et son architecture si particulière : construite en ciment armé, elle est en forme de mandorle. Elle mesure 45 mètres de long sur 22 de large avec un cloché perché à 60 mètres de haut. En d'autres terme, elle est gigantesque. On croirait presque un espèce de fort avec des remparts. J'essaye de la prendre en photo mais aujourd'hui le soleil joue sans arrêt à cache-cache avec les nuages : je fais donc le nécessaire pour obtenir des clichés correctement exposés. Pour terminer, je marche jusqu'au bunker de Royan où j'ai une vue imprenable sur l'Atlantique. Il y a beaucoup de vent et les vagues s'écrasent contre les rochers. Au loin, j'aperçois le phare de Corduan : il s'agit là du plus ancien des phares français encore en activité. Sa construction remonte au XVIe siècle. Je prends beaucoup de clichés des alentours puis arrivé 19h30, mon estomac crie famine. Je reviens donc sur mes pas et mange une superbe pizza calzone. Je rentre ensuite à ma chambre et me prépare pour une bonne nuit de sommeil.

Demain marquera le début des aventures en direction de Nantes :)