"Oui, c'est comme ça, il y a des jours où l'on ne vit pas. C'est comme ça, il y a des jours où rien ne va. Des jours de plein soleil où l'on a si froid. Que les plus pauvres joies vous glissent entre les doigts" (citation de Salvatore Adamo)


Je pars ce matin à 9h30 de l'auberge. J'ai bien dormi et me sens prêt pour cette nouvelle journée. Le temps est frais et il est agréable de rouler. Tranquillement, je quitte le canal du Midi pour celui latéral à la Garonne.

Je le longe puis au bout de 10 km je crève à l'arrière. Mince alors, elle ne me lâchera donc jamais cette crevaison ! Je répare avec l'aide d'une très gentille dame, mais lorsque je regonfle le pneu j'entends un grand paf ! Je roule pour tester et sens que le pneu est déformé, comme s'il était un peu voilé. À ce moment là, je pense alors que mon pneu a éclaté. Je me questionne sur la manière dont je vais pouvoir arranger ça puis mange calmement au bord du canal avant de repartir.

J'atteins rapidement Montech sur une piste bien aménagée en longues lignes droites goudronnées. Je regarde les magasins de vélo du coin dans l'optique de changer le pneu et trouve un peu plus loin sur ma route, à Castelsarrasin, un Intersport. Je m'y rends donc et 4 km avant d'arriver je recrève à l'arrière. Je me dis que cette fois, il y a vraiment un problème. Après 2 longues heures je change finalement le pneu et la chambre à air en ayant perdu mes doigts à plusieurs reprises. Verdict : le problème de voilage est toujours là mais un peu moins marqué. Il est 18h30 et je suis vraiment fatigué de la route, du soleil et des crevaisons.

Je prends le premier emplacement que je vois, infesté de moustiques, mange, m'étire, bois et dors. Je termine enfin cette difficile étape de 61 km.

Demain, j'aurai les idées plus claires sur la solution que vais employer pour résoudre ce problème.