Voici un bilan retraçant la deuxième grande étape de mon parcours :


- Distance : 407 km


- Durée : 8 jours dont 1 de repos


- Durée de pédalage : 24h et 11min


- Vitesse moyenne : 16,8 km/h


- État de la piste : Parlons justement de l'élément qui m'a fait le plus galérer sur cette partie du voyage. Que dire de la piste : parfois impraticable et parfois parfaite, il a été dans l'ensemble assez compliqué de la suivre. La principale difficulté se situe entre Agde et Carcassonne : on trouve sur cette piste souvent très étroite, en mélange de terre et sable, des cailloux, racines, trous, mottes d'herbes, roseaux, fougères et ronces. J'ai été obligé de prendre la départementale à plusieurs reprises car je n'en pouvais plus. Avec un vélo chargé à l'avant et à l'arrière, ça relève de l'exploit de rouler sur cette dernière. Ensuite, passé Carcassonne et surtout Toulouse, elle est juste... parfaite : plate et lisse sans le moindre accroc. Un plaisir pour rouler chargé ou non.


- Indication de la piste : Voici un autre sujet qui fâche sur ce canal des 2 Mers. C'est très simple, entre Sète et Toulouse les indications sont justes inexistantes. Il n'y a aucun panneaux. D'ailleurs, je me suis perdu avant même de rentrer dans Agde. D'emblée ça m'annonçait la couleur. Ensuite, j'ai été contraint de regarder mon GPS à de multiples reprises pour savoir quelles intersections prendre. Des fois c'est un peu au petit bonheur la chance : au niveau d'un pont ou d'une écluse 2 pistes partent de chaque côté du canal, mais la plupart du temps une seule est praticable. Après Toulouse la présence des indications refait surface et on suit des petits panneaux. Je ne recommande pas le canal des 2 Mers, entre Sète et Carcassonne, pour débuter dans les itinéraires à vélo de plusieurs jours.


- Paysage : Au moins un point sur le lequel je ne suis pas déçu. Malgré la progression compliquée que j'ai pu avoir, le canal des 2 Mers passe par d'incroyables endroits : des lieux très encaissés dans la roche, d'autres en pleine végétation ou encore en pleine ville. La diversité des paysages est riche et plaisante à explorer.


- Remarques : J'ai vu beaucoup moins de lieux pollués que sur la ViaRhôna. Ceci s'explique en partie par la complexité d'exploration du canal et le fait que peu de "tourisme" puisse se faire. J'ai de nouveau croisé quelques cyclistes sans casque, mais là aussi en moins grand nombre que sur ma première grande étape. J'ai parlé a beaucoup de personnes (cyclos ou non) de l'état de la piste qui ruine un peu le plaisir de rouler. Tous m'ont plus ou moins dit la même chose : ils trouvent dommage que rien ne soit fait pour rendre un peu plus accessible, à vélo et à pied, ce si bel itinéraire.


- Ressenti global : Je suis satisfait de cette deuxième grande étape mais reste sur ma faim en terme de plaisir de pédalage. Les portions où la piste n'est pas indiquée et les multiples safaris m'ont fatigué et souvent exaspéré. Cela ternit mon opinion sur cet itinéraire vélo. À noter que malgré l'état de la piste j'ai quand même croisé beaucoup de cyclos. L'esprit entre vélo est toujours remarquable. Si je devais refaire l'étape je ne longerais sûrement pas le canal du Midi d'aussi près.