"Pas de roue, pas de vélo ; pas de vélo, pas de voyage ; pas de voyage... pas de voyage"


Ce matin je me réveille à 8h30. La nuit a été bonne et j'ai pu correctement réfléchir à la situation. Je me lave le visage pendant que Tim dors encore profondément puis descends petit-déjeuner. Je fais le plein d'énergie en buvant mon classique chocolat chaud accompagné de tartines à la confiture. Sans transition je remonte dans ma chambre et m'équipe du matériel nécessaire pour réaliser l'activité du jour : la réparation de ma roue ! Cette fois pas de quartier : c'est aujourd'hui que j'y arriverai, avec ou sans aide. D'un pas déterminé je descends au local vélo et démarre les hostilités.

Tout d'abord, je commence par extraire le pneu de la jante. La tension est tellement forte que j'y arrive au bout de 15 minutes. Habilement, je sauve le peu de doigts qu'il me reste en m'équipant de gants. La rustine d'hier n'a pas tenu sous la pression et j'en colle une nouvelle. Je replace la chambre à air puis essaye de réinsérer le pneu. J'ai retenu la leçon de la veille et me stoppe quand ça force trop. Maintenant j'en suis sur, je n'y arriverai pas tout seul. C'est donc plein d'espoir que je pars en bus au centre-ville, ma roue sous l'épaule, pour trouver un magasin de cycle. Après quelques minutes de tram j'arrive au lieu saint et explique tant bien que mal, en anglais, les détails techniques des crevaisons au monsieur. Il saisit finalement les informations importantes et s'en va dans l'atelier. J'attends 20 minutes avant de retrouver ma roue en parfait état de marche : alléluia. Je m'équipe en plus de 2 démonte-pneus et 2 chambres à air neuves puis règle la facture. Cette histoire se termine enfin ! Elle m'a tout de même légèrement refroidi et avec la situation covid qui s'empire je pense rentrer en France sereinement en prenant un petit raccourci. Heureux, je file à l'auberge remettre ma roue sur le vélo et monte dans ma chambre.

Je range quelques affaires puis vais m'acheter une salade que je mange dans le calme de la résidence. J'enchaîne par une agréable sieste avant d'écrire les aventures sur le carnet. Je consacre l'heure qui suit à actualiser mon parcours sur le blog. Cette tâche n'est vraiment pas évidente car le tactile de mon téléphone ne me permet pas d'être aussi précis que je le voudrais. Je reprendrai posément cela sur mon ordinateur une fois rentré à la maison. Arrivé 18h je prends de nouveau le bus qui me conduit au centre-ville. Il pleut légèrement mais rien de bien méchant. Je fais un petit tour à pied et me perds dans les nombreuses ruelles. J'évacue à l'air libre toute pression et m'apaise progressivement. Le centre est convenablement aménagé et possède une multitude de vitrines de mode et de parfum qui brillent de toutes parts. Je marche tranquillement jusqu'à la Sarre et atteins un joli point de vue. Dommage que l'autoroute et son bruit incessant passe en plein milieu de la ville. Je continue vers la basilique St Johann dotée de son admirable clocher puis me rends au meilleur endroit qui puisse exister : le pub irlandais. Une fois à l'intérieur, le temps s'arrête et je m'offre directement une pinte de Hop House avec des frites.

Je déguste cela calmement en ayant mon frère Thibaud au téléphone. C'est un réel plaisir de l'entendre après plusieurs semaines. Il me transmet les nouvelles et je lui raconte les aventures mouvementées des derniers jours. Au bout d'une bonne heure de discussion nous nous quittons et je commande la suite. C'est donc devant devant un super burger et un savoureux cidre irlandais que je termine mon repas. Je rentre ensuite à l'auberge, prêt à passer une bonne nuit de sommeil.

Demain, mon premier objectif sera de rentrer en France. J'aviserai alors de ma route le long de l'EuroVélo 5.