"Aujourd'hui, ce n'est pas le cœur qu'il faut avoir bien accroché, mais les bras sur le guidon"


Ce matin, départ un peu retardé par le retour de la "ptit' crevaison", à l'arrière cette fois. Je répare avec l'aide d'un monsieur puis prends quelques instants pour photographier les 9 écluses de Fonseranes. Le temps est assez lourd et quelques gouttes de pluie tombent sur mon vélo. Je me lance à l'assaut de la piste... et quelle piste ! 

Le safari est de retour. Lentement et péniblement, j'avance sur le chemin qui est parfois large ou mince, parsemé de terre, de cailloux, de trous et de mottes d'herbes. Même à faible allure, les chocs retentissent toutes les 3 secondes à cause des innombrables pierres qui occupent le terrain. Certaines parties me font croire au milieu de la jungle : je me bats tantôt avec les roseaux, tantôt avec les ronces, tantôt avec les fougères pour me frayer un passage. Et je ne parle pas du moment où 2 vélos se croisent. La piste est à la limite du praticable. Fatigué, je m'arrête pour manger au bout de 28 km.

Je fais une sieste au pied d'un grand pin qui me fait un bien fou. Cette aprèm le soleil est de sortie après une courte éclipse ce matin. Je continue mon safari et me stoppe un moment à Somail pour reprendre quelques forces et un café. Déjà 40 km effectués en 3h15, soit 10 km de moins par rapport à d'habitude. Rouler sur une telle piste retient toute mon attention et je profite moins du paysage. Heureusement, le saint goudron est de retour un peu plus loin : j'ai repéré une piste alternative sur route, beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux. Je prie les dieux du béton et file a toute vitesse : 26 km/h, une première aujourd'hui ! Enfin plus aucune vibration ! J'atterris dans le village de Roubia lorsque je passe la barre des 50 km au compteur. Je stoppe ici pour aujourd'hui.

Demain, je l'espère, sera une étape meilleure en direction de Carcassonne. En tout cas, je ferai tout pour ne pas revivre un tel parcours.