"La forêt des Landes, d'une superficie de près d'un million d'hectares, est la plus grande forêt artificielle d'Europe de l'Ouest. Elle est principalement constituée de pins maritimes, mesurant entre 20 et 30 mètres de haut et pouvant vivre jusqu'à 500 ans"

Le réveil sonne à 7h ce matin. J'ai bien dormi mais j'ai eu un peu froid. Je range le campement en deux temps trois mouvements : je commence à être très efficace pour effectuer cette tâche matinale. Je pars ensuite à 8h30 et roule les premiers km. D'entrée, une sensation oubliée refait surface : j'ai froid aux doigts. J'ai évidemment ma veste sur les épaules mais cette fois, et pour la première du voyage, j'enfile les gants longs.

Les mains bien au chaud, j'avance au milieu des innombrables forêts de pins du secteur. En étant très précis, le paysage se compose de pins, de pins et... de pins. Il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs : grands, petits, séchés, vieux, jeunes... Triste constat : je longe l'Atlantique sans apercevoir la moindre goutte d'eau car les arbres remplissent l'horizon. Je passe ainsi par l'immense forêt domaniale de Vielle Saint Girons avant d'arriver à Contis Plage. Après 30 km je me stoppe et prends un café, matinal cette fois-ci, en terrasse. Le soleil est de la partie et quelques nuages naviguent dans le ciel bleu. Je m'étale un peu de crème solaire avant d'admirer le phare du village situé à peine plus loin. Du haut de sa taille, il domine l'océan et la forêt de pins. Je me jette ensuite de nouveau à corps perdu au milieu des pins pour faire route jusqu'à Mimizan. Le tracé, un peu plus technique, enchaîne de courtes montées-descentes sur une quinzaine de km dans lesquelles j'ai le vent de face.

À un moment je double un cycliste qui se met directement dans mon sillage. Nous roulons quelques km puis commençons à discuter. C'est un monsieur très sympathique originaire du Pays basque vivant à Mimizan. Nous parlons beaucoup de sport et il me dit, à la vue de mon allure, qu'il me croyait sur un vélo électrique. Je rigole en lui répondant que le moteur se situe dans mes cuisses. Il me propose une rapide visites des abords de Mimizan que j'accepte. Le temps est passé vite et le compteur m'affiche déjà 45 km à l'entrée du village. Nous faisons un dernier bout de chemin ensemble puis nous nous quittons devant l'océan. Je trouve ensuite un coin d'ombre pour manger et siester sur l'imposante place devant l'Atlantique bien aménagée. Une fois reposé, je repars en entamant une longue partie en forêt assez exigeante. Je laisse plusieurs forces dans la bataille puis déboule sur de très longues lignes droites en bord de départementale légèrement ventées.

C'est le moment et j'enclenche le deuxième plateau pour filer à 30 km/h en me couchant sur le vélo. J'arrive donc vite au village de Ste Eulalie en Born où je lève le pied. Je bifurque ensuite en plein sur le gigantesque étang de Biscarosse-Parentis que je longe un moment. Arrivé à Gastes je trouve un super endroit avec un accès à la plage pour se baigner et quelques coins tranquilles juste derrière pour monter le camp. Je m'y stoppe et commande un petit demi de bière en terrasse, en savourant les 73 km de l'étape du jour. Une fois désaltéré je file à l'eau : elle est tempérée mais l'air très frais me fait sortir rapidement pour me sécher. Sans transition je monte le campement un peu à l'écart du monde. Je n'avais pas remarqué qu'un cirque est installé juste en face de moi et joue ce soir. J'ai donc une place de choix et j'écoute attentivement le spectacle à base de musiques, de cris du publique (enfants), d'acrobaties et de Monster trucks qui font des bruits assourdissants.

Pour moi, toujours en quête de calme et de tranquillité, ce n'est pas vraiment le cirque Zavatta mais plutôt le cirque "Brouhaha". Heureusement, le show prend fin à 19h30 pour le bien de mes oreilles. Je mange tranquillement une casserole entière de spaghettis à la provençale et fais mon rituel du soir.

Demain, l'objectif sera d'atteindre la dune du Pilat et d'y prendre un pied-à-terre pour la contempler de plus près.