Voici un nouveau bilan sur la Vélomaritime, cinquième grande étape de mon Tour de France :


- Distance : 1208 km


- Durée : 22 jours dont 3 de repos


- Durée de pédalage : 70h et 2min


- Vitesse moyenne : 17,2 km/h


- État de la piste : Étant donné que la plupart de l'itinéraire est en voie partagée, on retrouve logiquement une piste en bon état, le plus souvent goudronnée. La partie bretonne, sur laquelle j'ai trouvé peu de mauvais revêtements, en est le meilleur exemple. Lorsqu'on roule en bord de mer c'est un peu moins bien avec quelques passages en sable ou terre. Il faut également faire attention à la piste en site propre avant le mont St Michel pouvant être submersible lors de fortes marées. Elle n'est heureusement pas très longue et la suite de l'itinéraire se déroule sur des anciennes voies de chemin de fer, aménagées en voie verte, jusqu'à Carentan. Le revêtement, principalement en terre, reste bon s'il n'a pas trop plu la veille. La suite et fin du parcours est en bon état mais je peux quand même citer la présence d'un chemin de terre et cailloux inondable au niveau des marais à l'entrée de la baie de Somme. De manière générale, j'ai pris plaisir à rouler sur la piste de l'EV4.


- Indication de la piste : Cette Vélomaritime se décompose en 3 grandes parties ayant chacune leur propre signalisation. On commence vaillamment avec la piste bretonne très bien indiquée. Même si l'on passe au milieu des hameaux et fermes perdus au milieu de la campagne, on trouve toujours un panneau sur notre route. C'est donc vraiment agréable de se laisser guider à travers les nombreux vallons de la région, aussi difficiles soit t'il. Attention tout de même aux rares panneaux mal placés pouvant être facilement ratables. La qualité des indications baisse sur la partie normande beaucoup plus brouillonne. Aucun problème pour le début avec les longues voies de chemin de fer en parfaites lignes droites sur plusieurs dizaines de km. Ce n'est pas la même histoire passé Carentan et j'ai du utiliser mon tracé gpx une journée entière pour arriver à Bayeux. On retrouve des indications lorsque qu'on revient le long de la Manche mais leur présence s'arrête subitement à plusieurs endroits. L'ensemble du parcours normand se compose donc seulement de petits bouts de piste fléchés où il est difficile de s'orienter sans carte ou tracé. Le fléchage pertinent réapparaît dans la troisième et dernière partie de l'EV4, après le Havre. Tout d'abord, on est guidé par une signalisation propre à la Seine Maritime, accompagnée de grands panneaux avertissant les automobilistes que des vélos circulent. La suite du parcours dans la Somme, le Pas de Calais et le Nord est correctement indiquée et on ne se perd pas.


- Paysage : C'est l'élément phare de l'itinéraire ! Je dois l'admettre, les paysages traversés au cours de cette EV4 sont justes splendides : plages de galets, d'algues, de sable fin, falaises escarpées et sauvages, forêts denses et dunes à la diversité naturelle incroyable. Comme pour l'EV1, on en prend plein les yeux et c'est extrêmement plaisant de rouler sur cette voie cyclable. Je la qualifierai de "Vélodyssée sauvage". J'ai pris un plaisir fou à découvrir chaque jour des paysages toujours plus grandioses.


- Remarques : C'est sans aucun doute l'étape la plus physique de mon Tour de France. Ça commence fort avec la terrible piste bretonne et ses vallons infernaux. Il faut être en forme physiquement car en seulement 10 minutes on monte, on descend, on remonte puis on redescend. Evidemment, rien de tout cela ne serait aussi dur si on n'enchaînait pas des dénivelés parfois complètements déraisonnables. Combien de fois ai-je du pousser mon vélo dans des côtes à 15 % ? Beaucoup trop pour qu'on puisse qualifier l'itinéraire de facile. Heureusement, une fois le Mont St Michel passé, la piste se calme et on roule sur les longues voies de chemin de fer. Ça redevient plus costaud après le Havre où on enchaîne les valleuses à forts pourcentages. Il faut là aussi s'accrocher et mouliner tant que possible. La fin de l'itinéraire est de nouveau plus "light" avec du plat à partir de Cayeux sur Mer. Si vous voulez voyager à vélo et tester votre condition physique, la Vélomaritime est sans aucun doute la piste qu'il vous faut ! 


- Ressenti global : Même si j'ai galéré le long de l'EV4, en moulinant fort la plupart du temps, je suis content de mon épopée. Les splendides paysages que j'ai traversé m'ont donné la motivation et l'envie nécessaire pour continuer. Comme pour l'EV1 j'aurai mis 3 semaines pour parcourir l'EV4. Au vu de sa difficulté, je suis entièrement satisfait du rythme tenu le long de la Manche.