Voici un bilan de la Vélodyssée, quatrième grande étape de mon Tour de France :


- Distance : 1274 km


- Durée : 23 jours dont 3 de repos


- Durée de pédalage : 69h et 56min


- Vitesse moyenne : 18,2 km/h


- État de la piste : De manière générale, la piste de la Vélodyssée s'est révélée être en bon état. Certaines portions sont parfaites mais d'autres, bien que peu nombreuses, le sont beaucoup moins. Les multiples forêts de pins que l'on traverse ont la fâcheuse tendance d'être jonchées de racines. Rouler avec un vélo équipé de sacoches devient alors une expérience difficile et éprouvante. Le moindre choc est amplifié et il faut constamment redoubler de prudence. La forêt de Biscarosse illustre parfaitement le sujet. Autrement, les pistes en voie propre sont correctement revêtues. J'ai parcouru un grand nombre de routes en gravette qui ont fait le bonheur de mes pneus vtt 29 pouces, comme celle du canal de Nantes à Brest. Finalement, j'ai trouvé peu d'endroits où la piste est réellement en mauvais état. Cependant, je peux citer celle du canal de la Martinière possédant un revêtement goudronné bosselé très désagréable pour les fesses. Dans l'ensemble, on prend plaisir à rouler sur la piste de l'EV1, qu'elle soit goudronnée ou non.


- Indication de la piste : Globalement la piste est bien indiquée mais j'ai quand même du à plusieurs reprises chercher mon chemin. Entre Tarnos et Royan, certains panneaux sont peu visibles et parfois mal placés. J'ai en tête la traversée de Cap Breton où je me suis paumé dès l'entrée et une fois au centre-ville. C'est également le cas dans certaines forêts (Hourtin) où j'ai du vraiment m'arrêter et réfléchir à quelle direction prendre pour ne pas me tromper de route. Après Royan, l'étape entre St Brevin les Pins et Paimbœuf vient noircir le tableau avec une signalisation inexistante. Passé Nantes les routes sont correctement indiquées et je ne me rappelle pas avoir galéré de trop. Attention toutefois à ne pas manquer la bifurque pour Carhaix Plouguer.


- Paysage : Comme à chaque fois, il s'agit du point le plus important du bilan. Je pédale pour voyager mais avant tout pour découvrir de nouveaux paysages. En parcourant cette Vélodyssée, j'ai été servi et ai eu ma dose d'aventure. La beauté et la diversité des paysages est incroyable : forêts de pins, plages de sable fin, marais géants, champs de cultures, multiples canaux et cours d'eau... La richesse des horizons est sans égale le long de cette côte Atlantique et il y en a vraiment pour tous les goûts. En ce qui concerne mes traversées préférées, j'ai beaucoup aimé me perdre au milieu des pins et des vastes marais. Je recommande l'EV1 à tous les amoureux de nature sauvage.


- Remarques : C'est certainement l'étape où j'ai croisé le plus de vélo et de touristes. Cela s'explique simplement par la saison estivale ainsi que les nombreuses stations balnéaires de la côte. Rouler au milieu de tout ce monde n'est pas toujours plaisant, et il m'a fallut un petit temps d'adaptation pour apprécier les moments de solitude et de calme à leur juste valeur. Comme sur les voies vélo déjà traversées, j'ai trouvé toujours aussi peu de cyclistes équipés de casques. L'itinéraire, hors forêt, est globalement plat et reste accessible à tous niveaux.


- Ressenti global : Je suis extrêmement satisfait d'avoir parcouru la Vélodyssée. J'aurai mis trois semaines depuis Bayonne ce qui n'est finalement pas si énorme compte tenu de la distance totale de l'itinéraire. J'ai pris un plaisir monstre dans certaines forêts en poussant les limites de mon vélo au maximum. L'enchaînement des îles d'Oléron, Ré et Noirmoutier constitue une escapade de choix pour rompre avec l'itinéraire classique. Encore une fois, la richesse des paysages traversés font le point fort de cette grande voie vélo.